Course poursuite dans l'Ain: le malfaiteur arrêté, blessé par balle, opéréLe
malfrat arrêté vendredi soir après une course poursuite dans l'Ain, au
cours de laquelle son complice a été tué et quatre policiers blessés,
n'a pas encore été entendu par les enquêteurs samedi, l'individu ayant
été opéré pour une blessure par balle à l'épaule."Il a été
blessé par balle à l'épaule droite lors de la course poursuite et a été
opéré à Lyon", a indiqué le procureur de la République de
Bourg-en-Bresse, Marie-Christine Tarrare."Quels que soient les
faits reprochés, c'est son état de santé qui prime. Quand il ira mieux,
un médecin expert se prononcera sur la compatibilité de son état avec
une garde à vue ou une mise en examen immédiate avec une audition par
le juge d'instruction", a-t-elle précisé.L'homme, âgé de 32 ans
et dont les antécédents judiciaires n'ont pas été communiqués, a été
interpellé à Priay (Ain) où il avait pris la fuite à pied après une
course poursuite en voiture d'une trentaine de kilomètres avec la
police depuis Bourg-en-Bresse, émaillée de nombreux coups de feu. Le
fuyard a été arrêté "sans arme à la main", après avoir été repéré à
bord d'un véhicule conduit par "une amie proche", venue le secourir.Âgé
d'une cinquantaine d'années, son comparse, mortellement blessé par
balle lors des échanges de tirs, venait de purger 18 ans de prison pour
braquages. Son autopsie aura lieu lundi, a ajouté Mme Tarrare. Lors de
l'opération, quatre policiers ont été blessés, dont un grièvement.
Atteint par balle à un genou, le fonctionnaire a été hospitalisé à Lyon
mais "son pronostic vital n'est pas engagé", a ajouté Mme Tarrare."L'affaire
a commencé par un banal contrôle d'alcoolémie" de deux passagers d'une
Audi A6 en début d'après-midi, a expliqué le commissaire Jean-Luc Covès
lors d'une conférence de presse, vendredi soir, au tribunal de grande
instance de la ville."Les policiers se sont rendus compte que les deux
occupants étaient grimés, que l'un était porteur d'une cagoule, l'autre
d'une perruque", a-t-il ajouté.Commence alors une course
poursuite d'une cinquantaine de minutes au cours de laquelle les
malfaiteurs tirent de "nombreux" coups de feu sur les forces de
l'ordre, percutant d'autres véhicules dans leur course, selon M. Covès.
Ils heurtent notamment la voiture d'une femme accompagnée de son bébé,
sans que ceux-ci soient cependant blessés, selon les pompiers.Arrivés
à Priay (Ain), à une trentaine de kilomètres de Bourg-en-Bresse, les
deux fuyards se retrouvent acculés dans une impasse. Pour s'enfuir, ils
percutent le véhicule des forces de l'ordre qui les bloquent. Les coups
de feu fusent.Lors de l'opération, quatre policiers sont
blessés, dont un grièvement. Atteint par balle à un genou, il a été
hospitalisé à Lyon. Et un des deux malfaiteurs est mortellement touché
tandis que son complice parvient à s'enfuir. Ce dernier a été
finalement interpellé dans la soirée alors qu'il s'apprêtait à s'enfuir
à bord d'une voiture, vraisemblablement conduite par une complice selon
la police. Les autorités n'ont pas fourni les identités des
deux hommes. Ce ne sont "pas des débutants", a seulement relevé le
procureur de la République de Bourg-en-Bresse, Marie-Christine Tarrare,
lors de la conférence de presse. Mme Tarrare a qualifié de "miracle" le
fait qu'il n'y ait pas eu plus de victimes, les deux hommes étant
"lourdement armés", de fusils d'assaut notamment. Les motifs de leur
présence à Bourg-en-Bresse - préparation d'un braquage ou autre
opération - n'ont pas été évoqués à ce stade de l'enquête.Un
dispositif d'une centaine de gendarmes et policiers, aidés de deux
hélicoptères et d'équipes cynophiles, avait été mis en place pour
retrouver le malfrat en fuite. Des barrages filtrants avaient été
installés autour de Priay."J'ai ouvert une enquête de flagrance
pour crime, les tentatives d'homicide sur les policiers et les
gendarmes, personnes dépositaires de l'autorité publique, étant
parfaitement avérées", avait déclaré un peu plus tôt dans la soirée Mme
Tarrare. Un médecin légiste s'est rendu vendredi soir à Priay, où un PC
de crise a été mis en place à la mairie, afin d'y examiner le corps de
l'homme abattu.